Hikaru no Go
D’abord, bonne année à toutes et à tous ! Qu’elle vous soit douce et vous donne de nombreuses occasions de sourire. ("Et surtout la santé, hein, le reste ..." comme disent les vieux par chez nous).
Ensuite un manga. Oui et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit d’un manga dont le sujet est ... un jeu.
Non, pas le poker, bande d’obsédés !!!
Le go.
Le go, comme les échecs (ou le monopoly) fait parti de ses jeux dont les règles sont apprises en quelques minutes (on peut dire aussi qu’elles tiennent sur un ticket de métro) mais pour lesquels une vie ne suffit pas pour en maîtriser la pratique. C’est justement le point de départ de l’histoire : Saï, le fantôme d’un joueur du passé ressurgit. Il n’a qu’une envie, c’est bien sûr de jouer. Uniquement visible par Hikaru, le héros, Saï va donc profiter de son nouveau passage sur Terre pour transmettre sa passion au jeune homme. Voilà une occasion rêvée de découvrir le monde du go au Japon, ses fédérations, ses tournois, ses titres, son avenir...
Et j’ai aimé. J’ai aimé le scénario qui malgré le délayage dû au concept même de manga tient bien la route. Il y a des rebondissements plutôt inattendus mais l’ensemble est réaliste et en grande partie crédible. Au-delà de la boulimie littéraire provoquée par n’importe quel bon manga, le récit est passionnant car détaillé. Les institutions du go mais aussi le système scolaire japonais y sont très bien décrits. Le quotidien aussi. C’est dépaysant, plaisant.
Même si les parties sont parfaitement impossible à suivre, la bande dessinée donne bien entendu très envie de jouer au go mais sans jamais essayer d’être pédagogique. Le but des auteurs n’a jamais été d’être didactiques et c’est tant mieux puisqu’on échappe aux lourdeurs qu’auraient suscitées une telle entreprise.
Seule ombre au tableau, la structure finale de l’oeuvre : 17 tomes s’enchaînant parfaitement, sans temps mort avec une belle histoire jouissant d’un début, d’un milieu et d’une fin. Le tome 18 est un hors série, sorte de recueil de nouvelles et les 5 derniers volumes relatent la suite, la magie en moins. Dommage. Toujours difficile de savoir s’arrêter. J’imagine que la difficulté augmente avec le succès. Bref, si vous voulez vraiment rester sur une excellente impression, contentez-vous de la première partie, c’est un merveilleux guide au pays des pierres noires et blanches doublé un bon moment de lecture de gauche à droite.
A bientôt pour de nouvelles aventures !