BRMC à la Laiterie - 5 décembre 2007

Publié le par mxmm

brmc.jpgCela faisait quelques temps que je n’avais pas vu un artiste en concert pour la première fois. La dernière fois, c’était le groupe Suicidal Tendencies et je m’étais gavé de vidéos du net avant l'évènement. Pour cette date strasbourgeoise de Black Rebel Motorcycle Club (que nous nommerons BRMC comme tout le monde dans la suite de cet article), j’étais, en dehors de l’article de Ska, quasi vierge et donc fort logiquement bourré de préjugés.
Un cocktail de noirceur, de mystère et de bruit, voilà à peu près ce que j’attendais. J’avais aussi un a priori extrêmement positif.
Ce fut bien au-delà de mes espérances.
Ce fut un très bon concert.


S’il est une chose que j’ai du mal à supporter en live, ce sont les groupes qui, venus "défendre" leur dernier bébé, font défiler les titres de leur nouvel opus, parfois même dans l’ordre, avant de présenter en rappel le single de l’album précédent. J’exagère mais on en est parfois pas si loin. Ce qui me gêne dans ces cas-là, c’est que les nouvelles chansons, logiquement, n’ont pas eu le temps de vieillir et le résultats sur scène est très proche de ce qu’on peut entendre sur le disque.

Là, non, pas du tout. Les BRMC présentent un set très varié, alternant les différentes ambiances correspondant, en forçant un peu le trait, aux différents albums.


La soirée commence par un 666 conducer de très bonne augure (il est possible d’écouter les titres en gras dans le lecteur deezer, dans la colonne de droite. Si celui-ci n’apparaît pas, cliquer sur C’est pas parce qu’on à rien à dire, là-haut, pour actualiser la page). J’ai été immédiatement happé par le show alors que bien souvent, il me faut trois quatre titres pour me mettre dans l’ambiance. Ce qui est d’autant plus surprenant que le concert commence plutôt en douceur, le groupe utilisant sa facette psyché en guise de préliminaires. L’orgasme électrique finit par arriver sur un enchaînement de toute beauté : Berlin, Ain’t no easy way et Stop. Waouw.

Calmé, le public est mûr pour une (trop, Alex ?) longue parenthèse acoustique. Chacun y va de son tabouret et de sa complainte à la sèche et à l'harmonica. Et puis, il y a Promise. Un titre du fameux troisième album unplugged que j’avais souvent entendu mais jamais vraiment écouté. Robert est au chant et au piano tandis que Peter dégaine un trombone. (Vous avez bien lu). Un moment un peu magique et une fois de plus je me fais ce raccourci mental idiot et difficile à expliquer : Daniel Lanois. Oui, par moment, certains titres ou certains aspects de la production de BRMC me font penser au chanteur / producteur canadien ... mais jamais à ce gros looser de Brian Eno (marque déposée par Thom). Allez savoir pourquoi...


C’est donc avec grand plaisir qu’on assiste à un show piochant dans toute la discographie du groupe, au risque parfois de perdre un peu en homogénéité. Le rock direct (Love burns, What happened ... bien sûr) ou plus planant du premier album se mêle à celui puissant et sombre du deuxième (Six barrell shotgun et son Son sunday’s sun never shone on me entêtant). Quant aux nouveaux titres, plus accessibles, parfois plus chaleureux, on constate qu’ils passent parfaitement l’épreuve du live, trouvant facilement leur place. C’est le cas d’un Weapon of choice conservé jusqu’au deuxième rappel, après deux heures de show. Ce soir-là, les 3 BRMC ne se sont pas moqués de leur public.


Il n’est pas rare qu’après un concert, je n’écoute plus un groupe pendant des mois. Consciemment ou inconsciemment (consciemment, puisque j’arrive à le formaliser ici), j’imagine prolonger ce moment souvent si particulier et par définition unique du concert en oubliant les disques et me concentrant uniquement sur mes souvenirs.

Une fois de plus, les BRMC sont parvenus à briser mes habitudes : je les écoute énormément depuis cette date. Simplement parce que je crois que je n’avais rien compris à ce groupe. J’avais négligé le premier album que je découvre actuellement avec bonheur. J’avais beaucoup critiqué et peu écouté le disque acoustique, déçu de n’y trouver qu’un Ain’t no easy way alors qu’il est riche et plus complexe qu’on peut le penser de prima ras bords (comme disait mon prof de mécanique).

Ce concert m’a ouvert de nouveaux horizons : toute la discographie des BRMC méritent mon attention et ils me le rendent sacrément bien.


A bientôt pour de nouvelles aventures !

Publié dans Events

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Commenter cet article
S
Bon, c'est vrai qu'au concert parisien, je m'étais vraiment ennuyé... Ils n'avaient pas l'air dedans...Ceci dit, je me suis réconcilié avec les BRMC qui viennent de sortir un mini-album de 8 titres tirés des sessions de Baby 81 (American X, c'est son titre). Très bon, sans doute meilleur que l'album officiel.
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O
Bonne et heureuse année 2008 l'ami ...
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M
Alex : "par moments" ?!?!? Pffff. :o)Nadine et Oliv. : mais à vous aussi les amis !!! Merci d'être passé pour laisser vos voeux, c'est très gentil à vous !
N
Bonne année ! Et plein plein de bonnes choses pour 2008.BizNadien
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A
Une pause acoustique tellement longue que j'ai bien failli m'endormir... Sinon, tout à fait d'accord avec toi, le concert était franchement exceptionnel par moments !
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T
Je t'em... :-)
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M
Oliv. : merci beaucoup, ça me va droit au coeur (surtout quand je pense au nombre de disques que j'ai acheté à cause de toi)Thom : moi aussi, je t'aime. :o)