Puerto Rico
Puerto Rico est un jeu qui est devenu incontournable pour les amateurs de jeux de société. Un peu comme "Haribo" pour les bonbons, une référence.
Je vais donc tenter de répondre aux deux questions qui vous brûlent les lèvres : mais qu'est-ce qui te plait, à toi, dans Puerto Rico ?
Et pourquoi donc, si c'est si géniaaaaaaaal que ça, la France n'est pas submergée par ce jeu et le monopoly oublié?
Ce que j'aime dans Puerto Rico, c'est simplement le principe de base, sa finesse. A chaque tour de ce jeu de colonisation (impressionnant, le nombre de jeux dont le thème est la colonisation, pourquoi pas l'esclavage, les gars, tant qu'on y est !), le premier joueur choisit un rôle parmi 8 disponibles et obtient un avantage pour l'action correspondante. Puis les autres joueurs font aussi cette action …mais sans le petit avantage. Si je choisis le bâtisseur, nous allons tous avoir la possibilité de construire un bâtiment, mais ma construction coûtera une pièce d'or de moins que le prix annoncé. Tout le bonheur du jeu, à mon sens, est là : c'est à la fois extrêmement agréable de jouer puisqu'on attend finalement très peu son tour et tactique car le meilleur choix de personnage n'est pas toujours celui qui fait progresser mes plantations mais plutôt celui qui me permettra de jouer (vendre mes matières premières, faire venir de nouveaux citoyens, etc.) à un moment où cela n'arrange pas mes adversaires (ils n'ont rien à vendre, les bâtiments sont tous occupés, etc.).
En résumé, c'est fin, on ne s'ennuie pas une seconde, c'est tactique et d'une fluidité rêvée. Et pourtant, le public des joueurs du dimanche après midi pluvieux ne connaît pas ce bonheur.
Peut-être à cause des règles. Elles sont d'une logique implacable mais il faut tout de même lire et assimiler les 13 pages.
Peut-être à cause du matériel. Il est superbe mais le temps de mise en place est éternel car tout est fonction du nombre de joueur.
Peut-être à cause de la durée de la partie. Variable suivant l'expérience et les stratégies employées. Mais dans les 90 minutes.
[Peut-être à cause de la distribution. 5000 boites et pas trouvables dans ma supérette de quartier. En plus, y en a quasiment plus.]
Au final, tout cela peut se résumer par "Puerto Rico demande un investissement préalable". C'est vrai pour tous les jeux de gestions mais celui-ci vaut vraiment la peine.
A bientôt pour de nouvelles aventures !